"Je veux mourir d'une overdose de sentiments!" répétais-je à chaque nouvelle rencontre. Je confirme mon souhait! C'est ma seule mort possible! Point.
Encore une fois, nous parlerons ici d'une forme de pseudo débilité futile, ressentis subjectifs peut être mal interprétés, lors de situations clichés à souhaits qui se révèlent être vécus de manière moins niaises. Sans référence aucune, je vais ici m'étendre sur un départ révélateur.
Elle est dans ce TGV. Je ne sais plus quelle quai, mais au niveau C. Voiture 5. Elle m'embrasse et monte en me lachant progressivement la main. On y voit rien à l'intérieur. Les vitres affichent une foule de gens qui se précipitent vers je ne sais où avec leurs bagages, passant à travers un gars en chapeau. Des ombres. De pâles copies de la réalité. Déboussolé, je ne comprend pas, je ne comprend plus. Je suis triste, profondément triste. Les tours d'Euralille me tourne autour, non, c'est moi qui tourne au centre. La ville est belle, le train se prépare à quitter le quai sans dire au revoir. Que dois je faire ? Porter un livre à la fac ? Partir ne m'est pas permis ? Non tu ne te l'es pas permis tu as tout dépensé. Sauf que c'est pas pour ça que t'as une boule au ventre qui grandi petit à petit... Ah bon ? Et Donc pour quelle raison... ah non... pas possible... Je la laisse aller sur Paris sans moi... Non... C'est ça qui me rend mal? Peut être oui. Attends...
Non. Tout s'éclaire. Montant précipitamment les escaliers métallique menant à ma passerelle préférée, observant son train en partance, je sais, je sais, je le sais! Les discussions hasardeuses ne l'étaient peut être pas. Et moi je reste main dans les poches, attendant qu'elles se remplissent un peu... De quoi ? j'en sais absolument rien mais y'a rien à attendre de ses poches, y'a même pas de papillon à l'intérieur. Mon malaise se justifie. Entre ces joues rougies par le froid, innocentes, sous ses yeux bleu clignant un peu. Dans son regard, l'indomptable veut être rassurée, confiante de ce qu'elle veut, mais pas d'elle même, son nez qu'elle trouve tordu que j'embrasse sans demander, juste parce que c'est naz de dire qu'il est beau son nez. Son sourire qui s'ouvre lentement, ses lèvres au subtile gout de passion, que je ne demande qu'à gouter puis dévorer.
Ses complexes complexés quelques instant et elle le sait. Une écharpe blanche, fine, allure de grande dame, "parisienne" me dit elle, quand je vois de l'assurance, du style, du charme. Elle ne me croit pas, je ne la croit pas sur cela. Elle déteste la scène de nue de Brigitte Bardot dans Le Mépris, sans se rendre compte qu'elle en fait un remake à sa façon. Magnifiques paires. Retour à la gare. Non son regard tout près du mien, ses yeux bleu louchant un peu sur les miens, trop près, mes mains sur ses joues, son regard de petite fille jouant les grandes dames. Tu me manque déjà. 3jours. Oui. Juste 3jours. Et alors ? c'est pas ça qui importe. Elle voyage sans moi!!! PARIS ! Voyons! Non j'avoue j'ai du mal à supporter l'éloignement. Je ne peux pas être là pour elle ? Non plus que ça.
Retour à la gare. le train s'en va. Mince. Descente sur le quai...
Trop tard. pas de connerie sur le quai... ç'aurait été mal fait... ça fait mal. Oui. La voir emmener par cet espèce de lombric en ferraille, l'avare, ne pas pouvoir l'accompagner jusqu'à la gare, rien que ça. Moi en donquichotte. J'ai pas de cheval, pas de lance. il va trop vite. Je suis mouliné par son bel anglais. Merde qu'est ce qu'il m'arrive... rentre chez toi et va dormir... Le cœur qui s'emballe, des grands bruits de cymbales, un furieux élan de vie... et...
Non en fait t'es juste heureux de le ressentir. tu te te sens vivre. Je me sens vivre. Oui. Alors en fait, ce que je prenais pour une banalité ressemble à ça... Je préfère les choses comme ça...
(arrêter d'essayer d'expliquer ce que je n'arrive pas à exprimer...)
(Téléphone =) ... )
vendredi 11 avril 2008
Sentiments.
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